Méthodologie de la Recherche Universitaire en Sciences des Textes Littéraires
Résumé de section
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Ce cours de méthodologie est proposé aux étudiants de Master 1, option Littérature et Civilisation.
Intégré à l'Unité d'Enseignement de Méthodologie (UEM) du second semestre, il a pour objectif de renforcer les compétences essentielles à la conduite d'un travail de recherche académique.
- Volume horaire : 3 heures (2 séances par semaine)
- Coefficient : 02
- Crédit : 04
- Modalité d'Évaluation : 100% Contrôle Continu
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Introduction : L’analyse critique
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Du Contexte au Texte :

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- L’histoire Littéraire
- La Critique sociologique Marxsiste
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Auteur et Texte
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- La critique Psychanalyste
- La critique Thématique
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Le texte comme Objet
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- Du Formalisme au Structuralisme
- La critique Narratologique
- La critique Poétique
- La critique Stylistique
- La critique sémiotique
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Le Texte Ouvert
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- La critique Génétique
- Dialogisme et Polyphonie
- L’intertextualité
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Le texte comme Réalité Sociale
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Le texte comme Communication
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- Réception et Lecture
- La critique pragmatique
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L’analyse critique est une démarche rigoureuse d’évaluation systématique d’un travail de recherche (article, expérience, théorie) visant à en apprécier la validité, la fiabilité et la pertinence. Elle implique d’examiner la méthodologie (conception expérimentale, échantillonnage, outils d’analyse), la cohérence des résultats avec les hypothèses, la prise en compte des biais potentiels, ainsi que l’interprétation des données dans leur contexte disciplinaire et épistémologique. Le chercheur doit aussi confronter les conclusions aux travaux antérieurs, identifier les limites de l’étude et proposer des pistes d’amélioration ou de recherche future. Cette analyse, fondée sur l’objectivité et le scepticisme méthodique, est essentielle pour valider la contribution des travaux à l’avancement des connaissances, renforcer l’intégrité scientifique et alimenter le dialogue critique au sein de la communauté académique.
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Analyse Critique en Carte Mentale
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Cet article est disponible sur l'encyclopédie Larousse en lignePlan de l'article :
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Cette partie du cours explore les approches qui situent le texte littéraire dans son environnement historique, social et idéologique, en dépassant l’analyse immanente pour interroger ses ancrages contextuels.
L’histoire littéraire étudie l’évolution des genres, des courants et des auteurs à travers le temps, en reliant les œuvres à leur époque (méthode diachronique), tandis que la critique sociologique marxiste analyse les rapports entre littérature et structures socio-économiques, en décryptant comment les textes reflètent, reproduisent ou contestent les luttes de classes et les idéologies dominantes (Lukács, Goldmann).
Ces deux approches permettent de saisir à la fois la singularité d’une œuvre et son inscription dans un réseau de déterminations collectives, qu’elles soient esthétiques, politiques ou culturelles, éclairant ainsi le dialogue entre création littéraire et dynamiques civilisationnelles.
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L’histoire Littéraire : C'est une approche qui étudie le texte, selon l'évolution de la littérature, dans son contexte historique, social et culturel.
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Ce Chapitre interroge le lien complexe entre le créateur et sa création, en explorant les approches qui placent l’auteur au cœur de l’analyse littéraire.
- La critique psychanalytique examine les dimensions inconscientes de l’écriture, en s’appuyant sur les théories freudiennes ou lacaniennes pour révéler les désirs, conflits ou traumatismes refoulés qui se manifestent dans le texte.
- La critique thématique se concentre sur les motifs récurrents (l’eau, la mort, l’exil) ou les obsessions de l’auteur, en déchiffrant leur portée symbolique et leur cohérence dans l’œuvre (Bachelard, Starobinski).
Ces deux approches éclairent la subjectivité de l’auteur tout en révélant comment l’expérience individuelle se transmue en univers littéraire, offrant des clés pour saisir l’intimité créatrice et sa résonance universelle.
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Ce chapitre se concentre sur les méthodologies qui abordent le texte littéraire comme une entité autonome, analysable à travers ses structures internes, ses procédés formels et ses mécanismes linguistiques, indépendamment de son contexte historique ou de l’intention de l’auteur.
- Du formalisme au structuralisme, l’accent est mis sur l’organisation du langage (rythme, syntaxe, figures de style) et les systèmes sous-jacents qui régissent le récit (Propp, Jakobson).
- La critique narratologique décortique les techniques narratives (focalisation, temporalité, voix) pour révéler comment le récit se construit (Genette).
- La critique poétique étudie les conventions génériques et les choix esthétiques, tandis que la critique stylistique analyse les effets produits par les particularités linguistiques (métaphores, registres).
- La critique sémiotique explore les signes et les codes qui structurent le sens (Greimas, Barthes).
Ces approches, centrées sur l’immanence du texte, offrent des outils rigoureux pour dévoiler sa cohérence interne, sa complexité formelle et son potentiel interprétatif, affirmant ainsi la primauté de l’œuvre comme objet d’étude en soi.
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- Du Formalisme au Structuralisme
- La critique Narratologique
- La critique Poétique
- La critique Stylistique
- La critique sémiotique
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L'ensemble de ces approches abordent le texte littéraire comme une entité autonome, analysable à travers ses structures formelles et linguistiques, indépendamment de son contexte ou de l’intention de l’auteur. Elle regroupe des approches comme le formalisme, le structuralisme, la narratologie, la stylistique et la sémiotique, qui étudient les mécanismes internes du texte (narratifs, poétiques, linguistiques ou symboliques) pour en dévoiler la cohérence et la complexité. En privilégiant l’immanence de l’œuvre, ces méthodes révèlent comment le langage et les procédés artistiques construisent le sens, affirmant la primauté de l’analyse textuelle pour saisir la singularité esthétique et interprétative du littéraire.
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Ce chapitre explore les approches qui conçoivent le texte littéraire comme une entité dynamique, en perpétuel dialogue avec d’autres œuvres, voix ou contextes, rejetant l’idée d’une clôture sémantique.
- La critique génétique étudie les processus de création (brouillons, variantes, réécritures) pour révéler les hésitations et transformations de l’œuvre, soulignant son caractère inachevé (ex. : les manuscrits de Flaubert).
- Le dialogisme et la polyphonie (Bakhtine) mettent en lumière la multiplicité des perspectives et des voix au sein d’un texte, notamment dans le roman, où s’entrecroisent discours sociaux et contradictions idéologiques.
- L’intertextualité (Kristeva, Genette) analyse les emprunts, citations ou réécritures qui lient un texte à d’autres, construisant un réseau de significations partagées (ex. : les réappropriations mythologiques chez Joyce).
Ces méthodologies soulignent que le texte est un espace ouvert, traversé par des influences, des conflits et des réinterprétations, reflétant ainsi la nature collaborative et évolutive de la création littéraire dans son ancrage civilisationnel.
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Ces méthodologies soulignent que le texte est un espace ouvert, traversé par des influences, des conflits et des réinterprétations, reflétant ainsi la nature collaborative et évolutive de la création littéraire dans son ancrage civilisationnel.
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Dans ce chapitre, on examine le texte littéraire comme un reflet et un acteur des dynamiques sociales, en analysant comment il s’inscrit dans des réseaux de pouvoir, d’idéologies et de pratiques culturelles.
- La sociocritique (Claude Duchet, Pierre Zima) se concentre sur les interactions entre le texte et son contexte sociohistorique, en décryptant les marques discursives des conflits de classe, des rapports de genre, des enjeux identitaires ou des mutations politiques. Elle étudie, par exemple, comment un roman du XIXᵉ siècle peut révéler les tensions de la révolution industrielle, ou comment une œuvre postcoloniale déconstruit les héritages de la domination.
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Cette approche montre que le texte n’est pas un simple miroir passif de la société, mais un espace de négociation, de résistance ou de légitimation des normes sociales. En liant l’analyse littéraire à l’anthropologie, l’histoire ou la sociologie, cette section révèle comment la littérature participe à la construction, à la contestation ou à la transformation des réalités civilisationnelles.
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Ce chapitre aborde le texte littéraire comme un acte de communication dynamique, mettant en lumière les interactions entre l’auteur, le texte et le lecteur, ainsi que les effets concrets du discours dans un contexte social.
- La théorie de la réception (Jauss, Iser)
- La critique pragmatique (Austin, Maingueneau)
