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7.4. L’APPROCHE ACTIONNELLE

L’approche actionnelle apparaît au milieu des années 90. Elle propose de mettre l’accent sur les tâches à réaliser dans un projet global. La tâche est définie comme :

 

« toute visée actionnelle que l’acteur se représente comme devant parvenir à un résultat donné en fonction d’un problème à résoudre, d’une obligation à remplir, d’un but qu’on s’est fixé. Il peut s’agir alors d’écrire un livre, de commander un repas dans un restaurant ou de préparer en groupe un journal de classe. Cette réalisation des tâches doit susciter l’interaction qui stimule le développement des compétences réceptives et interactives des apprenants. »

                                  (CECRL, p : 16)

La tâche est donc le moyen par lequel l'enseignant motive, stimule ses élèves à employer la langue pour agir dans la résolution de problèmes. Il s’agit surtout de procurer l’interaction des élèves. Le plus important, c’est l’idée de but à atteindre sous forme de production linguistique et communicative diverse. En outre,

 

 « l’usage d’une langue, y compris son apprentissage, comprend les actions accomplies par des gens qui, comme individus et comme acteurs sociaux, développent un ensemble de compétences générales et, notamment une compétence à communiquer langagièrement. Les compétences générales individuelles de l’apprenant reposent notamment sur les savoirs, savoir-faire et savoir-être (attitudes, comportement) qu’il possède, ainsi que sur ses savoir-apprendre (apprendre à apprendre) ». (CECRL, p.15)

 

En fait, cette approche est considérée comme la plus convenable en classe de langue étrangère parce qu’elle crée la motivation chez les apprenants. De plus, elle assure aux apprenants de détourner leur attention de l’objet d’apprentissage en lui-même, la langue, en faveur de la tâche à accomplir. De façon indirecte, ils apprennent à utiliser la langue pour s’exprimer et communiquer, et résoudre les problèmes présentés dans la tâche, en évitant que la langue elle-même soit le problème à résoudre ; c’est-à-dire, on acquiert la langue en tant qu’outil pour pouvoir accomplir la tâche. En classe de FLE, les apprenants ont besoin d’employer la langue, car la phonétique devient un outil nécessaire pour réussir la tâche. Dans les méthodes actionnelles, la phonétique est intégrée parmi les contextes proposés de communication.

 

7.5. LE CECRL

 Le Cadre Européen Commun de Référence pour des Langues (CECRL) Le Cadre Européen Commun de Référence pour les Langues - Apprendre, Enseigner, Évaluer (CECRL) est un document publié par le Conseil de l'Europe en 2001, qui définit des degrés des connaissances d'une langue étrangère (A1 à C2) en fonction des savoir-faire dans différents domaines de compétence. Il est né de la nécessité de standardisation des systèmes d'enseignement et d'évaluation de compétences linguistiques des langues dans les pays de l’Union Européenne.

 

L'innovation principale du CECRL consiste en une échelle d'évaluation de la maîtrise d'une langue, indépendante de l'organisme évaluateur, et transposable à n'importe quelle langue, pour faciliter la mobilité des personnes dans le territoire Schengen. Il est pris comme un guide. Il propose un vocabulaire didactique commun basé sur l’approche actionnelle et ses compétences langagières et des échelles de compétences décrites par une série de descripteurs répartis parmi les six niveaux et d'un système d'(auto)-évaluation.

 

Par la suite, si on trouve pertinent d’introduire l’approche actionnelle en nos classes de FLE, il faut alors avoir comme référence le CECRL pour développer les compétences clés de nos apprenants selon leurs développements des savoirs dans les situations présentées. Le CECRL envisage la phonétique comme un outil d’apprentissage nécessaire pour l’acquisition des connaissances et savoirs d’une langue. C’est pour cela qu’il stipule des objectifs et critères d’évaluation par rapport à la phonétique ; lesquels passent par la prononciation et l'orthographe, selon les besoins de communication des interlocuteurs. Le CECRL envisage la phonétique par rapport à la prononciation des sons, la reconnaissance des sons et à l’expression oral, mais elle est traité au second plan.

 

Comme on a pu remarquer, l’enseignement des langues vivantes aujourd’hui a un objectif très clair : c’est communiquer. Avec cet objectif, le laboratoire de langues a marqué une vraie révolution en comparaison avec les méthodes antérieures. Les circonstances sociales ont aussi influencé le déploiement et les recherches des nouvelles façons d’apprentissage de la prononciation. Quand on est dans le processus d’enseignement/apprentissage d’une langue, on doit être conscient que la prononciation est décisive dans la construction des savoirs de l’apprenant, et dans le succès de la communication puisqu’elle nous apporte non seulement des connaissances linguistiques, mais aussi des capacités d’interprétation des intentions de l’interlocuteur et du cadre où se produit l’échange oral.

CONCLUSION

En conclusion on peut dire que tous les éléménts de base sont connus. Reste cependant à savoir comment les utilisés, dans quelles proportions, suivants quelles priorités. Les situations d’apprentissage ne sont jamais les mêmes, pour diverses raisons. Il faudra choisir ses méthodes, en fonction des situations et des apprenants (approche eclectique). Incessant va-et-vient entre la théorie et la pratique. Apports des neurosciences, de l’ethnologie et de l’ethnographie de la communication sont très utililes pour un enseignement efficace de la prononciation . 

Les deux approches qui ont développé principalement la phonétique sont la méthode SGAV et la méthode verbo-tonale. Toutes les deux ont apporté des stratégies et des ressources tant pour l’apprentissage comme pour la correction de la prononciation. Elles ont été innovatrices par rapport aux objectifs d’apprentissage mais aussi par rapport aux nouveautés techniques. Malgré l’importance que la phonétique a pour communiquer et pour s’exprimer, ce parcours des diverses méthodes et approches nous montre que parfois une nouvelle approche en didactique laisse de côté toutes les contributions que les approches linguistiques et didactiques préalables avaient faites. Une attitude éclectique en incorporant ces connaissances. Dans ce cas, les approches communicatives et actionnelle sont compatibles avec les propositions de la SGAV et de la MVT, et cela détermine une nouvelle considération du travail sur la phonétique et la prononciation dans les méthodes FLE.

Nous pouvons dire aussi que la correction phonétique est considérée comme l’une des préoccupations importantes des enseignants de langue. Il existe plusieurs méthodes ou démarches qui peuvent être mises en place pour procéder à des corrections de la prononciation. Comme nous l’avons présenté ci-dessous, chaque méthode a des avantages et des inconvénients, la combinaison de plusieurs méthodes de correction permet d’arriver à de meilleurs résultats lors de l’enseignement de la prononciation d’une langue étrangère.


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