Cours n° 13

La symbolique par le biais de l'onomastique

la question qu'on se pose toujours est si le nom propre est créé juste pour désigner (une personne, objet ou lieu) ou il est porteur de sens, c'est-à-dire un signe complet et autonome?

Tout d'abord, nous devons comprendre qu'est- ce que l'onomastique, elle est actuellement une science à part entière, après avoir était une branche de la lexicologie. elle a pour objet l'étude des noms propres: leur étymologie, leur formation, leur évolution, leur usage à travers les langues et les différentes civilisations...etc, exemple: le nom Mohamed, désigne la personne qui remercie Dieu, dans son histoire religieuse il est le prénom du prophète des musulmans, il est réemployé par toutes les personnes appartenant à cette religion surtout pour désigner leur enfant garçon aîné, il possède des dérivés comme: Ahmed, Mahmoud, Elhamide ...etc. 

l’onomastique possède ces branches: 

Anthroponymie: personnes

toponymie: lieux

théonymie: divinités

ethnonymie: nation, noms de communauté rurales et urbaine (exemple des tribus: laarouche) 

les noms propres forment une classe de signes spécifiques , ils possèdent de la sémantique, de la pragmatique, et de l'histoire. il existe des théories qui reconnaissent l'absence du sens du nom propre et des théories qui révèlent le sens du noms quand il s'identifie au référant (sémiotique). Par contre, la sémantique référentielle nous explique que le nom propre est vide de sens que lors qu'il est hors contexte, où si on a pas sur lui des connaissances encyclopédiques. après l'avoir inséré dans le contexte et après lui avoir attribué des descriptions définies, le nom cesse d'être un simple désignateur pur, pour atteindre une autre dimensions significative, celle du symbole comme nous l'explique Russell. ainsi, un nom propre peut remplacer un énoncé ou une idée, par exemple: Elle n'est pas Aphrodite! pour dire pas aussi jolie que la déesse grecque.

toujours dans la section des symboles, nous pouvons prendre l'exemple de la fameuse Nedjma de Kateb Yassine, où ce nom propre est une sphère débordante de sens et de signification, et qui a atteint le statut de symbole d'amour, de liberté, de patriotisme, d'engagement et d’élévation mystique.


cours n° 12
Approche symbolique
Cette approche est primordiale pour l'analyse des signes, des symboles et des marques de la connotation. juste une information pour vous, quand vous consultez le dictionnaire du littéraire vous ne trouvez pas d'approche symbolique, pourquoi? car en réalité cette approche est très divergente, c'est-à-dire, elle ne possède pas une base théorique stable pour son exploitation. elle hérite cette divergence du caractère plurivoque du symbole. comme nous l'avons déjà expliqué, le symbole contient plusieurs sens selon chaque tradition, religion et mythologie. donc il est perçu d'une manière très différente aux yeux de chaque lecteur et critique. la critique symbolique considère que les thèmes se réalisent dans des images, dans l'imaginaire ou l'imagerie d'une oeuvre, sous la forme de symbole; symbole qui peuvent, par exemple, tenir des quatre éléments de l'univers., dans ce cas la critique symbolique est reliée à l'approche thématique, vous pouvez consultez les travaux de Bachelard et Durand.
En deuxième lieu, si ces symboles tiennent des mythes, il est alors possible de parler de la critique symbolique comme d'une mythocritique, empruntant à la mythologie et à l'ethnologie, vous pouvez consultez les travaux de Dumézil, Eliade, Lévi-Strauss
en troisième lieu, si les symboles sont attachés à des complexes, il est possible de parler de la critique symbolique comme une psychocritique, aussi souvent d'inspiration jungienne que freudienne. vous pouvez consultez les travaux de Mauron, Marie Bonaparte, Marthe Robert, Gérard Bessette

Ce cours est destiné aux étudiants de la troisième  année LMD, en les initiant à faire des reportages et les présenter devant leurs camarades en classe.

Une recherche documentaire passe inéluctablement par une bonne définition de son sujet. Ainsi, si le sujet de recherche est mal défini ou imprégné d’une certaine ambiguïté, même en utilisant les meilleurs outils de recherche possibles et les meilleures techniques, on ne pourra pas avoir de résultat meilleur.