Dépôts massifs

Dans cette catégorie on va distinguer les revêtements obtenus par :

– Dépôts par immersion dans un métal fondu*.

– Dépôts chimiques.

–Dépôts électrolyse*

– Peinture par électrophorèse.

– Vernis et peintures.

Dépôts par immersion dans un métal fondu

Le substrat est immergé dans le métal d'apport fondu qui vient se solidifier sur le substrat. Cela nécessite une différence de point de fusion entre le métal fondu et le substrat, importante.

Les dépôts les plus courants sont la galvanisation à chaud (dépôt d'un alliage de zinc) très appliquée en anticorrosion et l'étamage (dépôt d'un alliage d'étain). Il est possible de déposer du cadmium, de l'indium et du plomb.

L'épaisseur des dépôts obtenue est assez irrégulière et il y a des difficultés pour obtenir des dépôts minces. L'adhérence est bonne surtout lorsque le temps est long et la température élevée pour lesquels il y a un début de diffusion. Toutefois en terme de tonnage,

Dépôt par immersion

la galvanisation à chaud est parmi les tonnages les plus élevés réalisés en traitement de surface car elle concerne tous les composants de construction métalliques même si elle a pu être concurrencée par les techniques de peinture performantes comme le thermolaquage, le poudrage ou l'électrophorèse

Exemple de pièces traitées par galvanisation

Dépôts chimiques et dépôts par déplacement

Le milieu de dépôt est une solution aqueuse dans laquelle intervient une réduction chimique du métal. Les dépôts chimiques les plus courants sont le cuivrage utilisé par exemple en blindage électromagnétique, le nickelage (nickel phosphore éventuellement durci par un traitement thermique après dé- pôt, jusqu'à 700 HV) très utilisé comme revê- tements conjuguant résistance à la corrosion et propriétés tribologiques.

Tous les substrats peuvent être revê- tus après éventuellement une phase d'activation spéciale pour les matériaux non conducteurs. La température de traitement est <100 ◦C. La vitesse de déposition est faible mais les dépôts sont très uniformes (insensibles aux effets de pointe)

Dépôts électrolytiques

Le milieu de dépôt ou électrolyte peut être une base aqueuse, un solvant organique ou des sels fondus à basse température. Les liquides ioniques sont une nouvelle voie en cours d'exploration avec des perspectives de dépôts de matériaux difficiles à obtenir par les méthodes actuelles.

L'anode est du type soluble lorsqu'elle est constituée du métal d'apport et insoluble lorsqu'elle ne contribue qu'à l'électrolyse de la solution qui contient en solution un composé (sel) du métal d'apport, il peut y avoir combinaison d'un apport par l'anode et par l'électrolyte.

Les dépôts électrolytiques s'obtiennent le plus souvent en milieu aqueux à basse température (inférieure à 100 ◦C). La vitesse de dépôt varie de 0,5 à plus de 5 µm/min. Le pouvoir de recouvrement est bon ainsi que l'adhérence

Dépôts électrolytiques

L'épaisseur des dépôts varie de quelques µm à quelques 1/10ème de mm voire de 1 à 2 mm*. On distingue ainsi la famille des dépôts minces et des dépôts épais parfois utilisés en réparation. Tous les maté- riaux conducteurs ou rendus conducteurs peuvent être revêtus. Pratiquement tous les métaux et certains de leurs alliages (codéposition) sont susceptibles d'être déposés par électrolyse soit aqueuse soit en solvants ou sels fondus. Certains dépôts peuvent inclure des particules minérales ou organiques dures ou lubrifiantes. Les applications les plus importantes sont dans les domaines de la résistance à la corrosion et de la décoration des aciers.

Facteurs de Dépôts électrolytiques

-Température de bain

- Agitation au cours d'électrolyse

-pH de bain

-densité de courant

- Nature de l'électrolyte

- Concentration de l'électrolyte